- Le Mas Prunet : petite histoire du médicosocial 


Bourneville, Le Languedoc, Les Oliviers, les Ateliers Kennedy, l’IRTS, la Bulle bleue, la résidence sociale… 

En se promenant dans le quartier, on est frappé par la densité d’institutions consacrées au travail social et médico-social.

Cette présence n’est pas le fait du hasard mais d’un projet développé depuis les années 1960 autour d’un personnage emblématique, le professeur Robert Lafon, qui théorise puis met en œuvre la structuration du secteur de « l’enfance inadaptée » au sein de notre quartier..


Ce montpelliérain, professeur titulaire de la chaire de neuropsychiatrie à la faculté de médecine et conseiller municipal, commence par investir le prix de la fondation Joseph Kennedy, dont il est lauréat en 1963, pour acheter du foncier et créer en 1965 les ateliers Kennedy. 


Mais sa vision va bien au-delà puisqu’il vise à « réaliser un ensemble de diagnostic, de soins, de rééducation, d’enseignement et de recherches sur le modèle des CHU, sans lui donner une dominance médicale, mais une orientation psychosociale et éthologique, centrée sur les problèmes des handicapés et des inadaptations ».

Il s’appuie sur la création du diplôme d’éducateur spécialisé en 1967 pour transférer l’école créée en 1943 et dont il est le premier directeur. D’abord installée rue de l’ancien courrier puis boulevard du Jeu de Paume, celle-ci déménage sur la rue du pont de Lavérune. L’IPPMS, devenu en 1986 IRTS, est aujourd’hui un carrefour d’étudiants qui se forment aux métiers des carrières sociales.

En 1967, il fait construire l’Unité de recherche INSERM sur l’enfance inadaptée, qui disparaîtra malheureusement en 1994 pour être remplacée par un lotissement au coin de la rue du pont de Lavérune et de la rue du Mas de Prunet. Celui qui fut un des trois directeurs de cette Unité habite encore dans le quartier et est membre de l’association.

En 1969, sous l’égide du CREAI, il parachève le complexe du Mas Prunet en fédérant plusieurs établissements d’accueil pour ces enfants et adolescents que l’école ne prend pas en charge : le Languedoc, Bourneville, Les Oliviers.

Mais l’histoire n’est pas terminée et nous avons vu l’arrivée sur le secteur de trois nouvelles structures dans la dernière décennie :


La Bulle bleue en 2012, un ESAT innovant centré sur l’activité théâtrale.

La résidence sociale inaugurée en 2018 qui propose des habitations pour les apprentis, des étudiants boursiers en difficultés financières ou en insertion professionnelle, des actifs en mobilité ou encore des salariés handicapés.

Enfin la maison d’accueil spécialisée (MAS) Mas de Fontcolombe qui accueille des adultes présentant des troubles du spectre autistique.

Cette petite histoire de notre quartier rencontre la grande histoire de la considération progressive d’enfants initialement nommés « arriérés mentaux ». Le choix qui a été fait à Montpellier, et dont nous devons être à la fois fiers et les héritiers, est que les questions sociales, les « inadaptations », peuvent et doivent être traitées à la fois  « au vert »  et dans la ville

Laurent.


- Le quartier de Malamort 

situé à l’ouest du parc de Fontcolombe, il est constitué des voies de la rue de Château Bon, de la rue de Pont de Lavérune, et de la rue du Chemin salinier.

La dernière mutation du quartier est en cours depuis les années 1940 à nos jours.

Durant cette transformation, nous sommes passés d’un territoire totalement occupé par la culture de la vigne à une résidentialisation lente et sporadique du secteur.

Ce qui peut, aux premiers abords, être assimilé à un mitage urbain constitue, sur le plan de la biodiversité, l’antithèse de ce concept. 

Le quartier possède et connait actuellement un processus de renaturalisation, c’est-à-dire un processus par lequel les espèces vivantes recolonisent spontanément un milieu ayant subi des perturbations écologiques. 

En d’autres termes, depuis les années 40, le quartier a été transformé, passant d’un état de monoculture de la vigne sans biodiversité à un état de richesse en termes de faune et flore que nous pouvons actuellement observer.


L’analyse des différents éléments ayant permis cette renaturalisation répond à une conjoncture complexe et plurifactorielle mais il y a cependant quelques éléments d’ores et déjà identifiés :

Le quartier est traversé par la ripisylve du Rieucoulon. Ce dernier jouxte le parc de Fontcolmbe puis remonte au Nord-Ouest jusqu’au plateau bordant la rue du chemin Salinier. La ripisylve associée génère un corridor écologique par lequel la faune chemine et dissémine, au gré de leur parcours, graines et pollens, assurant de ce fait l’auto-régénération de la flore.  

Les habitants se sont peu à peu transformés en jardiniers du quartier. Au départ, de manière inconsciente, ils ont permis le redémarrage du processus de renaturalisation. Outre l’irrigation et l’ajout de plantations, les parcelles ont aussi été, dans leur grande majorité, laissées en friche sur leur périphérie et dans les zones de topographie accidentées. Les haies ont ainsi pu se reconstituer et se densifier. Elles constituent de véritables barrières infranchissables pour l’homme, elles sont des refuges pour la faune et la flore fragile, elles mettent en lien les différents espaces verts du quartier.


La prise de conscience de ces processus a permis aux habitants du quartier de Malamort d’entretenir une relation osmotique entre l’homme et la nature, de montrer qu’il n’est pas toujours antinomique de développer à la fois l’habitat et la biodiversité.

Mathieu 

- Château Bon & Parc de Font Colombe 

Le château Bon.pdf
Parc de Font Colombe.docx.pdf

source proposition Josiane

- La Route du sel (en cours d'écriture)

 Ressources du Web 

 histoire & patrimoine

voir articles sur > Tribunes.com

Voir article complet sur > Persée.fr



voir article sur>  Wikipédia 

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